Onizùca Invité
| Sujet: Desproges... Dim 2 Juil - 16:47 | |
| Ceci a été trouver par le Seigneur Lucifel, je vous le fait suivre au cas où certain l'aurais manqué.....( N'est ce pas KIF....)
Pierre Desproges, Manuel du SavoirVivre à l'usage des rustres et des malpolis
Comment aborder une jolie femme ? Pourquoi aborder une femme laide ?
Il y a un seul cas où il est convenable d'aborder une femme laide. C'est pour lui demander si elle ne connaît pas l'adresse d'une jolie femme. C'est tout ce qu'il y a à dire sur ce sujet.
Pour aborder une jolie femme, il faut à tout prix éviter les lieux communs de la drague, qui vont de : « vous habitez chez vos parents? » à : « Vous venez souvent ici ? » en passant par : « T'en as déjà vu des comme ça ? » La jolie femme, très courtisée, est bien évidemment sur-saturée de ces invites qui frisent la vulgarité. Naguère, quand j'étais encore plus jeune et encore plus beau qu'aujourd'hui, j'abusais de ces formules toutes faites : je n'y ai gagné que déboires et coups de pied dans des endroits que la morale réprouve. Je pense notamment au jour où j'ai dragué une louloute à l'hôpital Cochin. Elle était dans un poumon d'acier.
« Vous venez souvent ici ? » risquai-je.
Tout cela est d'une platitude navrante. Visez plus haut, plus noble, plus chic. Wolf- gang Amadeus Mozart, qui fut un grand séducteur, au point que même à Francfort on l'appelait « la Saucisse de Salzbourg », était en outre un être exquis et raffiné, lui aussi. (Je dis lui aussi, parce que moi-même, si je ne me retenais pas...) Pour aborder une femme, comme pour aborder la musique, il recherchait la pureté, l'élégance et nul aussi bien que lui ne savait atteindre la grandeur à travers la simplicité et la grâce. La pre- mière fois qu'il aborda Elizabeth Maria- Josepha von Grossen-Furstenberg, qui allait devenir sa femme sous le nom de Nénette Mozart, il lui dit simplement : « Madame, la flûte enchantée c'est moi ! » Eh hop, les voilà partis vers leur destin, les yeux dans les yeux et la zigounette dans le pilou-pilou. Pour l'anecdote (car cela n'a rien à voir avec le sujet grandiose qui nous préoccupe aujour- d'hui), savez-vous pourquoi ses parents avaient eu l'idée incongrue de le prénommer Wolfgang Amadeus? Quand il était petit, Mozart avait un prénom normal, comme tout le monde. Il s'appelait Jean-Edern Mozart. C'était un enfant extrêmement tur- bulent, sale et désordonné. Il aimait particu- lièrement patauger dans la gadoue en sif- flant la Marche turque. Après quoi il rentrait se vautrer sur les luxueux fauteuils des galeries von Barbès de Salzbourg de la maison familiale. Chaque fois, sa mère, excé- dée, lui criait :
« Fous le camp ou mets des housses Mozart. »
Cette sainte femme avait un fort accent autrichien, comme cela arrive encore assez souvent, surtout en Autriche,
« Fous le camp ou mets des housses » devint « Wolfgang Amadeus » *.
Jean Sébastien Bach fut également un grand séducteur au point que, jusqu'à Salzbourg, on l'appelait « la Saucisse de Francfort ». Bien qu'il fût aussi peu doué pour les choses de l'amour qu'une nageuse est-allemande pour le Lac des cygnes, Jean Sébastien Bach savait trouver le mot juste pour aborder les dames. Un jour, alors qu'il écrivait une toccata sur ses genoux dans le parc floral de Achtung-die-Gonessen (en français : Garges-les-Gonesses), une magni- fique blonde parfumée s'assit sur le banc, à côté de lui, et se mit à chantonner d'une voix douce le « Kleine Becasse ist meine cou- sine » de Chantal Goya. Cette voix qui mon- tait vers le ciel comme un léger cristal bouleversa Jean Sébastien Bach. Il se tourna vers elle et dit : « Je ne sais pas pourquoi cette mélodie me fait penser à Chopin. » La jeune fille tomba aussitôt dans ses bras, puis rentra chez elle en criant : « Maman, ça y est, j'ai eu mon Bach du premier coup. »
De nos jours, une façon très originale d'aborder une femme dans un lieu public consiste à s'esbaudir frénétiquement à la vue de son bébé ou de son chihuahua : « Oh 1 Le beau toutou I Oh I On est un beau toutou 1 Oh Limignoumignou ! Vous aboyez chez vos parents ? »
Bientôt, la dame, bouleversée par tant d'humour raffiné,, est prête à fondre. Il ne vous reste plus qu'à lui dire : « Madame, venez donc chez moi, je vous montrerai mon teckel. Il n'a pas de pattes, mais si tu voyais ses roues arrière ! »
Plus subtile encore, la technique d'abor- dage dite de Jean Gabin, pour la simple raison qu'il en fut l'inventeur. Jean Gabin, qui fut un chaud lapin, avant de devenir un lapin froid (hélas, quel malheur1), poussait la difficulté dans la drague jusqu'à n'abor- der que des filles accompagnées de leurs parents. Il entrait dans un salon de thé de sa démarche de moissonneuse-batteuse, se plantait les mains dans les poches devant une table où papa-maman-fifille sirotaient le thé au citron. Il allumait une Gauloise en dodelinant du chef. Regardait la mère. Puis le père. Puis disait à la fille : « T'as de beaux vieux, tu sais. »
J'espère que vous saurez tous tirer profit de ce petit cours d'une grande rigueur scien- tifique. Sinon, hélas, il ne vous restera plus qu'à aller draguer sur les bancs de l'Associa- tion des femmes battues. (Evidemment, elles ne sont pas très belles. Sinon, elles ne seraient pas battues. Un gentleman ne frappe pas une fleur, merde quoi !) Alors là, pour draguer, une seule méthode, dite « méthode Louis XIV » car le Roi Soleil l'utilisait fréquemment quand il chassait le boudin dans la galerie des glaces. Il regar- dait les courtisanes au fond des yeux (les femmes et la France se draguent pareil), puis il triait les belles des moches, et disait aux courtisans : « Mes amis, servez-vous : les mignonnes c'est pour vous; les tas, c'est moi! » |
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Onizùca Invité
| Sujet: Re: Desproges... Lun 3 Juil - 12:12 | |
| Alors cela a t'il aider certain boulet ? |
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KIF / Xe Invité
| Sujet: Re: Desproges... Lun 3 Juil - 13:22 | |
| pour que sa aide un boulet, il faut d'abord etre un boulet |
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Onizùca Invité
| Sujet: Re: Desproges... Lun 3 Juil - 13:29 | |
| Oui toute a fait ! Mais justement sa va nous permete de les detectés !!! |
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